Les blattes ont besoin d’un environnement chaud et humide à l’abri de la lumière, ce sont des insectes lucifuges. Il est parfois difficile de les détecter surtout en début d’infestation où les populations sont faibles. Les blattes commensales (qui vivent aux dépens de l’homme) sont omnivores et peuvent s’alimenter des déchets alimentaires très variés, restes de nourriture, graisses, marc de café, déchets de production… Les blattes commensales se rencontrent dans de nombreux secteurs d’activité : industrie agroalimentaire, restaurants, métiers de bouche, EHPAD, mais également dans l’habitat collectif ou individuel. Morphologie typique d’une blatte : antennes longues et mobiles, présence d’un pronotum et de cerques, pattes puissantes (comportement de fuite)
Les blattes commensales sont des insectes :
- Prolifiques : potentiel de descendance de la blatte germanique → 35 000 descendants en un an.
- Omnivores (Polyphages).
- Rampants : elles ne volent pas, mais certaines espèces peuvent planer comme la blatte américaine.
- Grégaires : vie en groupe, mais sans organisation sociale
- Qui pratiquent l’échange de nourriture entre congénères, on parle de Trophallaxie et sont partiellement nécrophages : ces deux comportements alimentaires sont responsables de « l’effet cascade », transmission de la matière active contenu dans le gel d’un individu à un autre permettant d’obtenir une mortalité importante, pour les traitements par gels.
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Les principales espèces de Blattes rencontrées dans notre secteur d’activité
En France métropolitaine, on rencontre principalement 5 espèces dont 4 commensales* (Qui vivent aux dépens de l’homme)
- Blatte germanique*
- Blatte orientale*
- Blatte américaine *
- Blatte rayée*
- Blattes agricoles (blatte des jardins/Blatte de Laponie) : plusieurs espèces présentes en France, vivent exclusivement en extérieur. Ces espèces ne sont pas capables de survivre à l’intérieur des bâtiments. Elles meurent de déshydratation très rapidement ! Elles ne constituent pas une menace pour l’homme, elles ne piquent pas, elles ne sont pas connues pour transporter des germes pathogènes.
Blatte germanique (Espèce la plus commune)
Blatte Orientale
Blatte Américaine (La plus grande des espèces présentes en France)
Blatte rayée (ou Blatte des meubles)
Blatte des Jardins (Genre Ectobius)
Les blattes sont classées dans la catégorie des insectes de l’hygiène publique, car elles peuvent potentiellement transmettre à l’homme des germes pathogènes :
- Bactéries : Salmonelles, E.coli, Campylobacter;
- Virus : Influenza.
Elles peuvent également être à l’origine d’allergie dans le cadre de fortes infestations dans des milieux confinés (sujets sensibles aux déjections, salive ou exuvies) et peuvent également provoquer des courts-circuits dans les tableaux et armoires électriques.
Les blattes peuvent potentiellement transmettre des moisissures pathogènes (Aspergillus, Candida) et des parasites (vers helminthes et protozoaires)
Il est primordial de prendre des mesures pour prévenir et éliminer les infestations de blattes afin de réduire les risques de maladies et problèmes de santé associés.
Les bonnes pratiques sont essentielles pour une gestion optimale de ces espèces.
Bonnes pratiques pour une gestion optimale des populations de blattes
Il est indispensable de réaliser un diagnostic initial afin :
- D’identifier l’espèce ou les espèces présentes sur le site (Parfois sur certains deux espèces peuvent cohabiter : Blatte germanique et blatte orientale);
- D’évaluer le niveau d’infestation (Faible/Moyen/Fort);
- Tenir compte de l’environnement;
- Prendre en compte les exigences du client (Industries sensibles, Secteur hospitalier, EHPAD etc…).
Ensuite, un protocole de traitement adapté au niveau d’infestation doit être mis en place :
- Utilisation privilégiée des gels contre les blattes : Biocides efficaces, sélectifs et beaucoup moins impactant pour l’environnement et les espèces « non-cibles » donc bénéfique à la biodiversité;
- En cas de très forte infestation, il est conseillé de réaliser un traitement par pulvérisation avec un insecticide rémanent pour réduire drastiquement la population de blattes. Il est indispensable de réaliser deux traitements successifs espacés de 10 à 15 jours pour casser le cycle de développement des blattes.
En milieu sensible, la mise en place d’un monitoring est fortement conseillée: implantation de pièges à blattes dans les endroits propices aux blattes. Le contrôle régulier des pièges est un outil efficace pour mettre en place des actions curatives (Application de gels/Piégeage de masse/Pulvérisation) et préventives (Conseils : Nettoyage/Etanchéité/Entretien des structures/Exclusion) pour respecter notre engagement pour une lutte raisonnée éco-responsable. Le monitoring permet aussi d’évaluer l’efficacité des traitements et de modifier la stratégie de lutte le cas échéant.
Les mesures préventives à mettre en place
Bonnes pratiques pour l’application de gel :
- Il est préférable de multiplier les points de gel de petite taille que d’appliquer des points de gel de grosse taille.
- Il faut appliquer les points de gel dans les zones sombres et sur les zones de circulation des insectes : Les blattes se déplacent souvent le long des canalisations électriques, des conduits ou des tuyaux → déposer un point de gel aux jonctions entre les tuyaux ou conduits et le sol, le mur ou le plafond.
Zones à traiter impérativement :
- Zones de stockage des aliments : appliquez l’appât en dessous des étagères, près des coins ou des jointures;
- Appareils électriques : les blattes recherchent l’obscurité, les appareils électriques constituent souvent un biotope idéal. Il est préférable d’appliquer les points d’appât aux points d’entrée et de sortie probables (ne pas appliquer sur les moteurs);
- Évier : placer les points d’appât derrière la crédence de l’évier, autour des raccords de tuyauterie, ou sur la face intérieure des surfaces;
- Appliquer du gel dans les fentes et les interstices (hors de portée des enfants et des animaux domestiques).
Quelques conseils pour un traitement efficace :
- Appliquer des points de gel dans les endroits où ceux-ci ne seront pas éliminés ou souiller lors des opérations de nettoyage;
- Ne pas appliquer d’insecticide répulsif à proximité des points de gel;
- Ne pas appliquer sur ou à proximité d’aliments (pour les humains ou les animaux) ou de boissons, et sur les surfaces et les ustensiles susceptibles d’être en contact avec des aliments (pour les humains ou les animaux), des boissons ou des animaux;
- Informer le client que les auto-traitements sont à proscrire. Certains biocides disponibles sur internet sont interdits en France;
- Ne pas appliquer des points de gel sur le pourtour des portes.
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Quelques mesures préventives pour limiter le développement des blattes commensales :
- Eliminer les résidus alimentaires;
- Assurer une bonne ventilation des locaux;
- Entretien régulier des réseaux VMC;
- Gestion optimale des déchets;
- Entretien rigoureux des locaux poubelles et des déchetteries (IAA);
- Entretien régulier des colonnes vides ordures;
- Café et brasserie : nettoyage journalier des machines à café (élimination du marc de café très apprécié par la blatte germanique) et des pompes à bière;
- Restaurants : entretien régulier des hottes de cuisine et des bacs à graisse.
Gestes barrières
- Obturer les fissures et interstices au silicone (refuge potentiel pour les blattes);
- Etancher les plaques d’égout au silicone pour limiter les remontées de certaines espèces depuis les réseaux d’égout : blatte orientale et blatte américaine;
- Restaurants : Entretien régulier des hottes de cuisine et du bac à graisse (vidange);
- Mise en place de dispositif anti-retour « green drain » sur les siphons de sol pour limiter les remontées des blattes (américaines et orientales) depuis le réseau d’eaux usées (plusieurs diamètres disponibles).
Quelques mesures préventives spécifiques pour les blattes agricoles
Ces espèces vivent à l’extérieur et pénètrent dans les bâtiments pendant les épisodes de fortes chaleurs :
- Entretien rigoureux des espaces;
- Etanchéité des ouvrants (portes et seuil de porte);
- Obturer les fissures avec du mastic pour limiter les intrusions à l’intérieur des locaux;
- Installer des moustiquaires sur les fenêtres, certaines espèces de blattes agricoles volent par temps chaud;
- Limiter l’accumulation de feuilles mortes et autres végétaux en décompositions aux abord des bâtiments;
- Installer les composteurs à distance des bâtiments.
Bon à savoir : Les gels contre les blattes ne sont pas efficaces contre les blattes agricoles car ces espèces ne sont pas omnivores mais phytophages, elles se nourrissent de substances végétales tendres et fraîches ou en voie de décomposition. En cas d’intrusion massive à l’intérieur des bâtiments, la mise en place de plaques de glu au niveau des ouvrants (à l’intérieur) est une méthode efficace pour lutter contre les blattes agricoles.